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Traitement des jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale complexes au sein du système de justice pour la jeunesse

En mars 2020, le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires a annoncé son initiative provinciale de modernisation du système de justice pour la jeunesse afin d’harmoniser la capacité de garde et de détention avec la baisse de la demande de services provinciaux. On a informé un grand nombre d’établissements ouverts et sécurisés qu’on allait réduire leur nombre de lits ou en supprimer la totalité.

Le programme de détention et de garde spécialisé en santé mentale de Kinark, financé par le système de justice pour la jeunesse, au Centre de la jeunesse Syl Apps, a fait partie des fermetures. Ces lits permettaient d’offrir des traitements spécialisés en santé mentale aux jeunes de toute la province qui faisaient l’objet d’une ordonnance de détention ou de garde en milieu fermé.

Les enfants qui font face au système de justice pour la jeunesse présentent un risque élevé de maladie mentale. Environ 25 % d’entre eux souffrent de maladies mentales complexes qui nécessitent un traitement intensif. Ils sont nombreux à être suicidaires, à s’automutiler et à se trouver sur le banc des accusés pour des actes liés à une maladie mentale non traitée. Le programme soutenait l’accès des jeunes en détention et en garde en milieu fermé à des traitements intensifs en matière de santé mentale. Ces jeunes étaient principalement noirs, autochtones ou racisés. La fermeture de ce programme signifie que de nombreux jeunes ne recevront pas de traitement au moment et à l’endroit où ils en ont besoin, ce qui augmentera encore le risque de connaître de mauvais résultats pour eux, leurs familles, leurs communautés et le personnel à leur service.

Santé mentale pour enfants Ontario (SMEO) demande au gouvernement de l’Ontario de rétablir ce programme et de confier son exécution au ministère de la Santé. « Comme ces jeunes sont racisés ou marginalisés, ils se retrouvent à faire face au système de justice pour la jeunesse plutôt qu’au système de santé mentale. En raison de leur détention, ils ne peuvent pas accéder aux services qu’ils auraient dû obtenir en premier lieu. » – SMEO